(⚠️Problèmes majeurs ⚠️)
AVERTISSEMENT : Cette fiche peut apparaître comme moins détaillée que d’autres présentes sur Antariums. Cela s’explique par le fait que, comme la plupart des Camponotus élevées, cette espèce est peu étudiée. Par souci de rigueur, seules les informations fiables, bien que limitées, y sont donc présentées.
1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :
Famille : Formicidae
Sous-famille : Formicinae
Tribu : Camponotini
Genre : Camponotus
Sous-genre : Myrmosericus
Espèce : Camponotus cinctellus
Taxonomiste et année de description : Décrite par Gerstäcker en 1859 (sous le nom de Formica cinctella).
Noms vernaculaires : Shiny sugar ant, soit « fourmi à sucre brillante ». Les Camponotus dans leur ensemble sont surnommées en anglais carpenter ants (« fourmis charpentières »).
Synonymes et anciens noms utilisés : Camponotus venustus.
Étymologie genre : Du grec ancien χαμπή (kampé), « courbé », et νῶτον (nôton), « dos », en référence au mesosoma souvent arqué des Camponotus.
Étymologie espèce : De cinctus, « bande circulaire, ceinture » et – ellus, « petit », en référence aux bandes sur le gastre.
2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :
TAILLE OUVRIÈRES : 6 à 15 mm

TAILLE GYNE : 14 à 16 mm

TAILLE MÂLE : 9 mm

Morphisme : Polymorphisme continu ; on observe tous les intermédiaires de taille entre les minors frêles et les majors à grosse tête. Au sein d’une même colonie, les différences de taille entre ouvrières peuvent dépasser le simple au double.
Identification : Sur son aire de répartition, C. cinctellus est susceptible d’être confondue avec un certain nombre d’espèces similaires, c’est pourquoi il vous faudra vérifier l’identification de votre colonie en fonction de sa provenance. En particulier, elle pourra être séparée de l’espèce voisine C. cosmicus par l’absence de poil dressé sous la tête.
Description et particularités physiques : Camponotus cinctellus est une espèce de couleur uniformément noire avec de fort reflets dorés sur le gastre le thorax et à l’avant de la tête due à une pilosité importante.
3) BIOLOGIE :
Description du biotope : Cette fourmi se trouve principalement dans les prairies, les savanes (notamment d’Acacia nigrescens), les zones boisées et les forêts côtières. Elle a été trouvée du niveau de la mer à 2 100 mètres d’altitude.

Nidification : Camponotus cinctellus nidifie dans le sol et sous des pierres.

Démographie : Inconnue. De nombreuses Camponotus dépassent plusieurs milliers d’ouvrières à maturité, mais leur fréquente polydomie rend leur démographie exacte difficile à estimer.
Particularités comportementales : Cette espèce fourrage à la fois au sol et dans la végétation.
Alimentation : Cette espèce se nourrit principalement de liquides sucrés, tels que les nectars de fleurs ou le miellat de pucerons, et complémente ce régime en récupérant des insectes fraîchement morts.
Essaimage : Inconnu. La stratégie de reproduction de la grande majorité des Camponotus est le male aggregation syndrome, c’est-à-dire le mode d’essaimage « classique » : les mâles forment un essaim aérien, dans lequel les gynes volent ensuite afin de s’accoupler.
Gynie : Inconnue. La plupart des Camponotus sont monogynes, même si certaines peuvent être oligogynes ou polygynes.
Fondation : Indépendante et claustrale ; après l’essaimage, la reine s’aménage une loge de fondation où elle élèvera une première génération d’ouvrières en puisant dans ses réserves, sans se nourrir durant tout ce temps.
4) RÉPARTITION :
Camponotus cinctellus se retrouve au Botswana, République démocratique du Congo, Érythrée, Kenya, Mali, Mozambique, Namibie, Afrique du Sud, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.
5) ÉLEVAGE :
AVERTISSEMENT : Les retours d’élevage manquent sur cette espèce peu souvent maintenue. Les informations données dans cette partie sont donc susceptibles d’être revues.
Température de maintien : Entre 23 °C et 29 °C.
Hygrométrie : Environ 50 % de la surface du nid pourra être humidifiée. La nymphose se fait dans un cocon, les nymphes nues sont un signe d’hygrométrie trop importante, ils donneront généralement des imagos handicapés ou ne donneront rien et seront mis au dépotoir.
Installation : Ces Camponotus se contentent généralement de tout nid artificiel classique (béton cellulaire, plâtre, pierre reconstituée, plexiglas…) tant que vous vous préparez à la grande démographie que peuvent atteindre les colonies matures. Nous vous déconseillons de maintenir la colonie en terrarium, où la contenir pourra devenir particulièrement difficile à terme.


Foreuse ? : Oui. Elles seront susceptibles de chercher à creuser ce qui peut l’être en cas de manque de place, c’est pourquoi le nid devra de préférence être blindé.
Diapause : Des baisses de températures peuvent être nécessaires, elles sont à définir en fonction de la provenance, l’espèce étant présente de Érythrée à l’Afrique du Sud et pouvant être retrouvée en altitude.
Fondation : Claustrale ; une fois la reine placée en tube à essai, il n’y aura plus qu’à attendre l’arrivée des premières ouvrières sans la nourrir. Durant cette période, veillez à la maintenir dans le plus grand des calmes et d’éviter tout stress inutile.

Alimentation en élevage : Leur régime sera constitué de nourriture sucrée (divers pseudo-miellats, fruits, beetle jelly, bhatkar…) et d’insectes fraîchement tués. Même si l’utilité n’en est pas connue chez cette espèce, il faut noter que, chez certaines Camponotus, proposer occasionnellement de l’urée diluée à environ 1 % dans de l’eau pourrait favoriser le développement de la colonie (en tant que substitut à leur régime partiellement coprophage in natura). Cependant, cela reste encore incertain et mérite d’être plus amplement expérimenté.
Reproduction en captivité : Comme chez la très grande majorité des Camponotus, l’accouplement semble systématiquement avoir lieu en vol après la formation d’un essaim de mâles, ce qui empêche de pouvoir reproduire cette espèce en captivité (sauf à mettre au point un protocole de fécondation forcée ou d’insémination).
Difficulté d’élevage : On peut supposer qu’elle ne pose pas de difficulté notable directe, bien que les colonies puissent devenir encombrantes à terme à cause de leur haute démographie.
Sources et Crédits :
Publications myrmécologiques :
– Dalla Torre, K. W. 1893. Catalogus Hymenopterorum hucusque descriptorum systematicus et synonymicus. Vol. 7. Formicidae (Heterogyna). Leipzig: W. Engelmann, 289 pp (https://www.antcat.org/references/124002)
Sources récurrentes :
- Antcat.org
- Antwiki.org
- Antmaps.org
- Antweb.org
- Inaturalist.org
- Formiculture.com – Blog de Wegmier
(https://www.formiculture.com/topic/14122-camponotus-fedtschenkoi-wegmier/#entry
158516)