(⚠️Problèmes majeurs ⚠️)
AVERTISSEMENT : Cette fiche peut apparaître comme moins détaillée que d’autres présentes sur Antariums. Cela s’explique par le fait que, comme la plupart des Camponotus élevées, cette espèce est peu étudiée. Par souci de rigueur, seules les informations fiables, bien que limitées, y sont donc présentées.
1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :
Famille : Formicidae
Sous-famille : Formicinae
Tribu : Camponotini
Genre : Camponotus
Sous-genre : Thlipsepinotus
Espèce : Camponotus claripes
Taxonomiste et année de description : Décrite par Gustav Mayr en 1876.
Noms vernaculaires : Aucun. Les Camponotus dans leur ensemble sont surnommées en anglais carpenter ants (« fourmis charpentières ») ou sugar ants (« fourmis à sucre »).
Synonymes et anciens noms utilisés : Camponotus walkeri et la sous espèce Camponotus claripes piperatus sont tous deux passées sous le taxon Camponotus claripes.
Étymologie genre : Du grec ancien χαμπή (kampé), « courbé », et νῶτον (nôton), « dos », en référence au mesosoma souvent arqué des Camponotus.
Étymologie espèce : Du latin « clarus », clair, brillant, et « pes », pied, en référence à ses pattes claires contrastant avec son corps sombre.
2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :
TAILLE MINORS : 4 à 8 mm

TAILLE MAJORS : 8 à 11 mm

TAILLE GYNE : 10 à 12 mm
[Photo indisponible]
TAILLE MÂLE : ?? mm
[Photo indisponible]
Morphisme : Polymorphisme continu ; on observe tous les intermédiaires de taille entre les minors frêles et les majors à grosse tête. Au sein d’une même colonie, les différences de taille entre ouvrières peuvent dépasser le simple au double.
Identification : Parmi les Camponotus australiennes, les représentantes du complexe claripes peuvent être reconnues par la combinaison entre présence de poils dressés sur les joues et clypeus fortement sculpté. L’identification à l’espèce au sein du complexe claripes est ensuite plus difficile : voir McArthur, 2009.
Description et particularités physiques : Camponotus claripes est une Camponotus australienne de petite taille, modeste, et de couleur noire brillante. Elle présente cependant des pattes claires, de couleur jaune, faisant écho à son nom d’espèce.
3) BIOLOGIE :
Description du biotope : Camponotus claripes est une espèce commune présente en milieu rural et urbain. Elle est retrouvée à la fois dans des forêts perturbées et primaires.

Nidification : Les nids sont souvent à même le sol, dans la terre ou sous les pierres. Comme chez beaucoup d’autres Camponotus, les colonies sont peut-être polydomes.
Démographie : Inconnue. De nombreuses Camponotus dépassent plusieurs milliers d’ouvrières à maturité, mais leur fréquente polydomie rend leur démographie exacte difficile à estimer.
Particularités comportementales : Cette espèce fourrage principalement au sol.
Alimentation : Inconnue. La plupart des Camponotus se nourrissent principalement de liquides sucrés, que ce soit sous la forme de miellat de pucerons, de nectars de fleurs ou de fruits tombés, et complémentent ce régime en récupérant des insectes fraîchement morts. Certaines espèces consomment en outre des excréments de vertébrés.
Essaimage : Inconnu. La stratégie de reproduction de la grande majorité des Camponotus est le male aggregation syndrome, c’est-à-dire le mode d’essaimage « classique » : les mâles forment un essaim aérien, dans lequel les gynes volent ensuite afin de s’accoupler.
Gynie : Inconnue. La plupart des Camponotus sont monogynes, même si certaines peuvent être oligogynes ou polygynes.
Fondation : Indépendante et claustrale ; après l’essaimage, la reine s’aménage une loge de fondation où elle élèvera une première génération d’ouvrières en puisant dans ses réserves, sans se nourrir durant tout ce temps.
Cycle de développement : Inconnu.
4) RÉPARTITION :
Camponotus claripes est une espèce présente dans toute l’Australie, majoritairement à l’Est et au Sud du pays selon la distribution des relevés.
5) ÉLEVAGE :
AVERTISSEMENT : Les retours d’élevage manquent sur cette espèce peu souvent maintenue. Les informations données dans cette partie sont donc susceptibles d’être revues.
Température de maintien : Entre 22 °C et 27 °C.
Hygrométrie : Environ 50 % de la surface du nid pourra être humidifiée;
Installation : Ces Camponotus se contentent généralement de tout nid artificiel classique (béton cellulaire, plâtre, pierre reconstituée, plexiglas…) tant que vous vous préparez à la grande démographie que peuvent atteindre les colonies matures. Nous vous déconseillons de maintenir la colonie en terrarium, où la contenir pourra devenir particulièrement difficile à terme.

Foreuse ? : Oui. Elles seront susceptibles de chercher à creuser ce qui peut l’être en cas de manque de place, c’est pourquoi le nid devra de préférence être blindé.
Diapause : Une baisse de température devra être effectuée environ de juin à fin août, et devra être adaptée en fonction des températures de la localité d’origine de votre colonie.
Fondation : Claustrale ; une fois la reine placée en tube à essai, il n’y aura plus qu’à attendre l’arrivée des premières ouvrières sans la nourrir. Durant cette période, veillez à la maintenir dans le plus grand des calmes et d’éviter tout stress inutile.
Alimentation en élevage : Leur régime sera constitué de nourriture sucrée (divers pseudo-miellats, fruits, beetle jelly, bhatkar…) et d’insectes fraîchement tués. Même si l’utilité n’en est pas connue chez cette espèce, il faut noter que, chez certaines Camponotus, proposer occasionnellement de l’urée diluée à environ 1 % dans de l’eau pourrait favoriser le développement de la colonie (en tant que substitut à leur régime partiellement coprophage in natura). Cependant, cela reste encore incertain et mérite d’être plus amplement expérimenté.
Reproduction : Probablement inconcevable. comme chez la très grande majorité des Camponotus, l’accouplement semble systématiquement avoir lieu en vol après la formation d’un essaim de mâles, ce qui empêche de pouvoir reproduire cette espèce en captivité (sauf à mettre au point un protocole de fécondation forcée ou d’insémination).
Difficulté d’élevage : Inconnue.

Sources et Crédits :
Publications myrmécologiques :
– Mayr, G. 1876. Die australischen Formiciden. Journal des Museum Godeffroy 12:56-115.
https://www.antcat.org/references/127196
– Dalla Torre, K. W. 1893. Catalogus Hymenopterorum hucusque descriptorum
systematicus et synonymicus. Vol. 7. Formicidae (Heterogyna). Leipzig: W.
Engelmann, 289 pp. – (https://www.antcat.org/references/124002) – (https://www.antcat.org/references/131855)
– Heterick, 2009
(https://www.antcat.org/references/131481)
– Heterick, 2021
(https://www.antcat.org/references/143897).
Sites Internet :
- Antcat.org
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- Antmaps.org
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- Inaturalist.org