(⚠️Problèmes majeurs ⚠️)
AVERTISSEMENT : Cette fiche peut apparaître comme moins détaillée que d’autres présentes sur Antariums. Cela s’explique par le fait que, comme la plupart des Camponotus élevées, cette espèce est peu étudiée. Par souci de rigueur, seules les informations fiables, bien que limitées, y sont donc présentées.
1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :
Famille : Formicidae
Sous-famille : Formicinae
Tribu : Camponotini
Genre : Camponotus
Sous-genre : Myrmosericus
Espèce : Camponotus dolendus
Taxonomiste et année de description : Décrite par Forel en 1892.
Noms vernaculaires : Aucun. Les Camponotus dans leur ensemble sont surnommées en anglais carpenter ants (« fourmis charpentières ») ou sugar ants (« fourmis à sucre »).
Synonymes et anciens noms utilisés : Pas de synonyme connu.
Étymologie genre : Du grec ancien χαμπή (kampé), « courbé », et νῶτον (nôton), « dos », en référence au mesosoma souvent arqué des Camponotus.
Étymologie espèce : Du latin dolendus, ce qui peut être traduit par « déplorable ». Aucune source ne mentionne à quoi l’auteur faisait référence, bien qu’une interprétation puisse être devinée, Forel ayant décrit plusieurs centaines de Camponotus.
2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :
TAILLE OUVRIÈRES : 6 à 13,5 mm

TAILLE GYNE : 14 à 16 mm

TAILLE MÂLE : ?? mm
[Photo non disponible]
Morphisme : Polymorphisme continu ; on observe tous les intermédiaires de taille entre les minors frêles et les majors à grosse tête. Au sein d’une même colonie, les différences de taille entre ouvrières peuvent dépasser le simple au double.
Identification : Parmi les espèces similaires présentes sur son aire de répartition, C. dolendus pourra être reconnue par la combinaison entre pilosité dressée très éparse sur le mesosoma (pas plus de six poils dressés sur le pronotum) et pubescence appliquée très dense sur le gastre, mais plus courte et moins visible que chez d’autres espèces (comme C. parius).
Description et particularités physiques : Une Camponotus noire mate aux reflets dorés dus à une fine pubescence.
3) BIOLOGIE :
Description du biotope : Cette espèce peut être trouvée dans les forêts de basse à moyenne altitude en zones montagneuses.

Nidification : Inconnue. Les Camponotus sont souvent polydomes.
Démographie : Inconnue. De nombreuses Camponotus dépassent plusieurs milliers d’ouvrières à maturité, mais leur fréquente polydomie rend leur démographie exacte difficile à estimer.
Particularités comportementales : Camponotus dolendus semble fourrager au sol ou sur la basse végétation.
Alimentation : Inconnue. La plupart des Camponotus se nourrissent principalement de liquides sucrés, que ce soit sous la forme de miellat de pucerons, de nectars de fleurs ou de fruits tombés, et complémente ce régime en récupérant des insectes fraîchement morts. Certaines espèces consomment en outre des excréments de vertébrés.
Essaimage : Inconnu. La stratégie de reproduction de la grande majorité des Camponotus est le male aggregation syndrome, c’est-à-dire le mode d’essaimage « classique » : les mâles forment un essaim aérien, dans lequel les gynes volent ensuite afin de s’accoupler.
Gynie : Inconnue. La plupart des Camponotus sont monogynes, même si certaines peuvent être oligogynes ou polygynes.
Fondation : Indépendante et claustrale ; après l’essaimage, la reine s’aménage une loge de fondation où elle élèvera une première génération d’ouvrières en puisant dans ses réserves, sans se nourrir durant tout ce temps.

4) RÉPARTITION :
Espèce observée en Inde, au Népal, au Laos, au Vietnam, à Hainan ainsi que dans la zone subtropicale chinoise.
5) ÉLEVAGE :
AVERTISSEMENT : Les retours d’élevage manquent sur cette espèce peu souvent maintenue. Les informations données dans cette partie sont donc susceptibles d’être revues.
Température de maintien : Entre 23 °C et 28 °C.
Hygrométrie : Environ 65 % à 80 % de la surface du nid pourra être humidifiée. À noter que cette espèce supporte mal le manque d’humidité.
Installation : Ces Camponotus se contentent généralement de tout nid artificiel classique (béton cellulaire, plâtre, pierre reconstituée, plexiglas…) tant que vous vous préparez à la grande démographie que peuvent atteindre les colonies matures. Nous vous déconseillons de maintenir la colonie en terrarium, où la contenir pourra devenir particulièrement difficile à terme.
Foreuse ? : Oui. Elles seront susceptibles de chercher à creuser ce qui peut l’être en cas de manque de place, c’est pourquoi le nid devra de préférence être blindé.
Diapause : Aucune diapause en tant que telle ne sera nécessaire, bien qu’effectuer une baisse saisonnière de température puisse être préférable, en vous basant sur le climat de la localité d’origine de votre colonie.
Fondation : Claustrale ; une fois la reine placée en tube à essai, il n’y aura plus qu’à attendre l’arrivée des premières ouvrières sans la nourrir. Durant cette période, veillez à la maintenir dans le plus grand des calmes et d’éviter tout stress inutile.
Alimentation en élevage : Leur régime sera constitué de nourriture sucrée (divers pseudo-miellats, fruits, Beetle jelly, Bhatkar…) et d’insectes fraîchement tués. Même si l’utilité n’en est pas connue chez cette espèce, il faut noter que, chez certaines Camponotus, proposer occasionnellement de l’urée diluée à environ 1 % dans de l’eau pourrait favoriser le développement de la colonie (en tant que substitut à leur régime partiellement coprophage in natura). Cependant, cela reste encore incertain et mérite d’être plus amplement expérimenté.
Reproduction en captivité : Comme chez la très grande majorité des Camponotus, l’accouplement semble systématiquement avoir lieu en vol après la formation d’un essaim de mâles, ce qui empêche de pouvoir reproduire cette espèce en captivité (sauf à mettre au point un protocole de fécondation forcée ou d’insémination).
Difficulté d’élevage : Probablement facile. On peut supposer qu’elle ne pose pas de difficulté notable mis à part sa démographie mature qui peut devenir un problème. L’espèce peut facilement s’évader comme beaucoup de Camponotus.

Sources et Crédits :
Publications myrmécologiques :
- Dalla Torre, K. W. 1893. Catalogus Hymenopterorum hucusque descriptorum systematicus et synonymicus. Vol. 7. Formicidae (Heterogyna). Leipzig: W. Engelmann, 289 pp. (https://www.antcat.org/references/124002)
- Dhadwal, T.; Bharti, H. 2023c. Two new species of the genus Camponotus Mayr, 1861 (Hymenoptera: Formicidae) with five new records from India. European Journal of Taxonomy 901:1-51. (https://www.antcat.org/references/144242)
- Forel, A. 1892k. Les Formicides de l’Empire des Indes et de Ceylan. Part I. Journal of the Bombay Natural History Society 7:219-245. (https://www.antcat.org/references/125041)
- Wang, C.; Wu, J. 1994. Second revisionary studies on genus Camponotus Mayr of China (Hymenoptera: Formicidae). Journal of Beijing Forestry University (English Edition) 3(1):23-34. (https://www.antcat.org/references/129584)
Sites Internet :
- Antcat.org
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