Fiche d'élevage : Camponotus fedtschenkoi

myrmicants

(⚠️Problèmes majeurs ⚠️)

Lors des essaimages, les reines de cette espèce sont très massivement prélevées en Asie avant d’être exportées. L’impact écologique de ces récoltes abusives n’est pas connu, mais n’est peut-être pas négligeable.

Classification
Morphologie
Biologie
Répartition
Élevage
Sources

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

Famille : Formicidae
Sous-famille : Formicinae
Tribu : Camponotini
Genre : Camponotus
Sous-genre : Tanaemyrmex
Espèce : Camponotus fedtschenkoi

Taxonomiste et année de description : Camponotus fedtschenkoi a été décrite en 1877 par Gustav Mayr dans l’Ouzbékistan près de la frontière actuelle avec le Kazakhstan.
Noms vernaculaires : Pas de nom vernaculaire.
Synonymes et anciens noms utilisés :  Camponotus fedtschenkoi adi et Camponotus tichomirovi sont synonymes de C. fedtschenkoi. Aucun de ces taxons n’est encore couramment utilisé.

Étymologie genre : Du grec ancien χαμπή (kampé), « courbé », et νῶτον (nôton), « dos », en référence au mesosoma souvent arqué des Camponotus.
Étymologie espèce : Cette espèce est nommée en l’honneur d’Alexei Pavlovitch Fedtschenko, explorateur, naturaliste et collectionneur russe du XIXème siècle.

2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :

TAILLE OUVRIÈRES : 6 à 13 mm

myrmicants

TAILLE GYNE : 14 à 15 mm

GOGOtier

TAILLE MÂLE : 9 mm

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Morphisme : Polymorphisme continu ; on observe tous les intermédiaires de taille entre les minors frêles et les majors à grosse tête. Au sein d’une même colonie, les différences de taille entre ouvrières peuvent dépasser le simple au double.

Identification : Camponotus fedtschenkoi a longtemps été confondue dans les communautés myrmécophiles amateures (et notamment les sites de vente) avec Camponotus turkestanus. C. fedtschenkoi a un thorax et une tête sombres chez la gyne et les majors, ainsi que des poils dressés sous la tête, contrairement à C.turkestanus qui est entièrement jaune orangé et dont le dessous de la tête est glabre.

Description et particularités physiques : Camponotus fedtschenkoi est une espèce qui présente une coloration d’un jaune ou orange clair doublé d’une assombrissement très prononcé du thorax et de la tête chez les gynes et les majors. Cependant, la coloration des gynes varie beaucoup, et il arrive de trouver des Camponotus fedtschenkoi uniformément noires ou jaunes ; les ouvrières minors et médias sont cependant systématiquement jaune pâle. Les ouvrières sont différenciées en trois sous-castes selon leur taille : minor, média et major. Les majors possèdent de puissantes mandibules dont elles peuvent se servir pour défendre la colonie. Cette espèce n’a pas d’aiguillon, mais sécrète de l’acide formique.

3) BIOLOGIE :

Description du biotope : Camponotus fedtschenkoi est une espèce s’accommodant aussi bien à la plaine qu’à la haute montage. On la retrouve dans la brousse, dans les zones semi-désertiques, dans les steppes eurasiennes et dans les montagnes jusqu’à 2 800 mètres d’altitude. Son biotope est donc plutôt sec, mais elle n’est pas pour autant xérophile.

Nidification : Les nids sont souvent à même le sol, dans la terre ou sous les pierres.

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Démographie : Au moins de l’ordre de plusieurs milliers d’individus à maturité.

Particularités comportementales : Camponotus fedtschenkoi est une espèce plutôt discrète. Les majors sont souvent assez placides et arborent de grandes physogastries.

Alimentation : Inconnue. Comme la plupart des Camponotus, il est probable que les C. fedtschenkoi se nourrissent principalement de liquides sucrés, que ce soit sous la forme de miellat de pucerons ou de nectars de fleurs, et complémentent ce régime en récupérant des insectes fraîchement morts. Certaines Camponotus consomment en outre des excréments de vertébrés.

Essaimage : Les essaimages ont lieu d’avril à juin.

Gynie : Inconnue. Les Tanaemyrmex sont généralement monogynes, plus rarement oligogynes ou faiblement polygynes.

Fondation : Indépendante et claustrale. Après l’essaimage, les gynes creusent une loge dans la terre et ne se nourrissent pas jusqu’à l’arrivée des premières ouvrières.

Cycle de développement : Inconnu.

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4) RÉPARTITION :

On retrouve cette espèce dans les pays suivants : Ouzbékistan, Afghanistan, Armenie, Chine, Iran, Kazakhstan, Kyrgyzstan, Russie et Turkmenistan.

5) ÉLEVAGE :

Température de maintien : Si possible, basez-vous sur les températures de la localité d’origine de votre gyne.
A défaut, à titre informatif, il sera possible de les maintenir entre environ 22 °C et 28 °C, avec une éventuelle baisse de température la nuit.

Hygrométrie : Environ 30 % à 50 % de la surface du nid pourra être humidifiée. L’aire de chasse pourra quant à elle rester sèche.

Installation : La fondation en tube classique avec réserve d’eau est conseillée, mais toujours accompagnée d’un second tube sans réserve d’eau, car certaines populations semblent apprécier une hygrométrie faible. On pourra ensuite passer la colonie dans un nid ; tout type de nid qui lui résiste devrait lui convenir. On peut aussi opter pour un terrarium plutôt sec et végétalisé, en raccord avec son biotope pour une solution plus naturelle, mais prenez en compte qu’il faudra lui faire passer une diapause.

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Gestion Ant

Foreuse ? : Oui.

Diapause : Une diapause fraîche en-dessous des 8 °C durant au moins quatre mois sera nécessaire. Les biotopes où l’espèce se retrouve étant exposés à des températures très rudes l’hiver, s’approcher autant que possible de 0 °C (sans aller au-delà) au plus froid de l’hiver serait probablement bénéfique. Cependant, durée comme température de diapause seront encore une fois à adapter au climat de la localité d’origine de votre colonie.

Fondation : Il faudra placer la gyne dans un tube à essai préparé pour la fondation, où la gyne sera maintenue dans le plus grand calme à l’abri de la lumière et des vibrations. Dès l’arrivée des ouvrières, placez une ADC et nourrissez régulièrement la fondation.

Turtle

Alimentation en élevage : En élevage, on nourrit cette espèce avec du pseudo-miellat et des insectes. Elles sont omnivores et opportunistes. Proposer occasionnellement de l’urée diluée à environ 1 % dans de l’eau pourrait favoriser le développement de la colonie (en tant que substitut à leur potentiel régime partiellement coprophage in natura) ; cependant, encore peu d’expérimentations ont été effectuées à ce sujet, et il n’est pas encore connu dans quel mesure cela peut leur être bénéfique.

Difficulté d’élevage : Moyenne. Malgré le grand nombre de fondations importées, peu prospèrent convenablement en élevage, peut-être en partie à cause du manque de diapause rigoureuse et de l’alimentation des colonies, ou d’autres facteurs encore inconnus. Si vous parvenez à faire croître votre colonie, elle pourra néanmoins atteindre des démographies élevées et nécessiter une installation de taille considérable, tout en prenant en compte qu’elle devra toujours pouvoir être mise en diapause.

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Sources et Crédits :

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Publications myrmécologiques : 

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