(⚠️Problèmes majeurs ⚠️)
AVERTISSEMENT : Cette fiche peut apparaître comme moins détaillée que d’autres présentes sur Antariums. Cela s’explique par le fait que, comme la plupart des Camponotus élevées, cette espèce est peu étudiée. Par souci de rigueur, seules les informations fiables, bien que limitées, y sont donc présentées.
1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :
Famille : Formicidae
Sous-famille : Formicinae
Tribu : Camponotini
Genre : Camponotus
Sous-genre : Tanaemyrmex
Espèce : Camponotus nigriceps
Taxonomiste et année de description : Smith, 1858 (sous le nom de Formica nigriceps).
Noms vernaculaires : Black-headed sugar ant (anglais).
Synonymes et anciens noms utilisés : Le seul synonyme connu est Camponotus consobrinus perthianus, un taxon qui n’est plus couramment utilisé.
Étymologie genre : Du grec ancien χαμπή (kampé), « courbé », et νῶτον (nôton), « dos », en référence au mesosoma souvent arqué des Camponotus.
Étymologie espèce : Du latin niger, « noir », avec le suffixe –ceps, « à tête », soit « à tête noire ».
2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :
TAILLE OUVRIÈRES : 7 à 16 mm ?


TAILLE GYNE : 16 à 17 mm ?

TAILLE MÂLE : 10 mm ?
[Photo indisponible]
Morphisme : Polymorphisme continu ; on observe tous les intermédiaires de taille entre les minors frêles et les majors à grosse tête. Au sein d’une même colonie, les différences de taille entre ouvrières peuvent dépasser le simple au double.
Identification : Parmi les Tanaemyrmex australiennes, les ouvrières de Camponotus nigriceps pourront être identifiées par la combinaison entre clypeus profondément échancré, tête sombre, présence de poils dressés sur plus de la moitié du propodeum et présence de poils dressés sous plus de la moitié de la tête des minors.
Description et particularités physiques : Camponotus nigriceps est une grande Tanaemyrmex dont la coloration est sujette à de fortes variations en fonction des populations ; le plus souvent, chez les ouvrières, la tête est noire, le mesosoma jaunâtre, orangé ou brun, les pattes orangées et les antennes bicolores. La coloration du gastre est plus variable, pouvant aller du jaunâtre au noir en passant par le rougeâtre et occasionnellement des schémas de coloration bicolores. Les reines ont la même coloration que les ouvrières, à l’exception d’un mesosoma généralement bicolore.
3) BIOLOGIE :
Description du biotope : Camponotus nigriceps pourra être rencontrée dans des biotopes assez secs tels que les forêts d’Eucalyptus.

Nidification : Les nids sont terricoles, et sont souvent partiellement construits à la base des arbres ou sous des pierres. Il est possible que les colonies puissent être polydomes, comme chez la majeure partie des Tanaemyrmex.

Démographie : Inconnue. Les colonies matures de Tanaemyrmex dépassent souvent plusieurs milliers d’ouvrières, mais leur fréquente polydomie rend leur démographie exacte difficile à estimer.
Alimentation : Comme la plupart des Camponotus, elles se nourrissent probablement principalement de liquides sucrés, que ce soit sous la forme de miellat d’Homoptères, de nectars de fleurs ou de fruits tombés, en complémentant ce régime en récupérant des insectes fraîchement morts. L’espèce voisine C. consobrinus consomme également de l’urine de vertébrés, et il est probable que ce soit également le cas chez C. nigriceps.
Essaimage : Les essaimages sont susceptibles d’avoir lieu au moins de novembre à avril. Comme chez la grande majorité des Camponotus, leur stratégie de reproduction est le male aggregation syndrome, c’est-à-dire le mode d’essaimage « classique » : les mâles forment un essaim aérien, dans lequel les gynes volent ensuite afin de s’accoupler.
Gynie : Inconnue. Les Tanaemyrmex sont généralement monogynes, plus rarement oligogynes ou faiblement polygynes.
Fondation : Indépendante et claustrale ; après l’essaimage, la reine s’aménage une loge de fondation où elle élèvera une première génération d’ouvrières en puisant dans ses réserves, sans se nourrir durant tout ce temps.
4) RÉPARTITION :
Cette espèce endémique d’Australie y est surtout présente au Sud et à l’Est.
5) ÉLEVAGE :
AVERTISSEMENT : Les retours d’élevage manquent sur cette espèce peu souvent maintenue en Europe. Les informations données dans cette partie sont donc susceptibles d’être revues.
Température de maintien : Entre 22 °C et 27 °C.
Hygrométrie : Environ 50 % de la surface du nid pourra être humidifiée.
Installation : Les Tanaemyrmex se contentent généralement de tout nid artificiel classique (béton cellulaire, plâtre, pierre reconstituée, plexiglas…) tant que vous vous préparez à la grande démographie que peuvent atteindre les colonies matures. Nous vous déconseillons de maintenir la colonie en terrarium, où la contenir pourra devenir particulièrement difficile à terme.
Foreuse ? : Oui. Les Tanaemyrmex chercheront généralement à creuser ce qui peut l’être en cas de manque de place, c’est pourquoi le nid devra de préférence être blindé.
Diapause : Une baisse de température pourra être effectuée durant l’hiver austral ; les températures seront à adapter à la provenance de votre colonie.
Fondation : Claustrale ; une fois la reine placée en tube à essai, il n’y aura plus qu’à attendre l’arrivée des premières ouvrières sans la nourrir. Durant cette période, veillez à la maintenir dans le plus grand des calmes et d’éviter tout stress inutile.
Alimentation en élevage : Leur régime sera constitué de nourriture sucrée (divers pseudo-miellats, fruits, beetle jelly, bhatkar…) et d’insectes fraîchement tués. Il est possible que proposer occasionnellement de l’urée diluée à environ 1 % dans de l’eau puisse favoriser le développement de la colonie (en tant que substitut à leur probable consommation d’urine de vertébrés in natura), mais cela reste encore incertain et mérite d’être plus amplement expérimenté.

Reproduction en captivité : Comme chez la très grande majorité des Camponotus, l’accouplement semble systématiquement avoir lieu en vol après la formation d’un essaim de mâles, ce qui empêche de pouvoir reproduire cette espèce en captivité (sauf à mettre au point un protocole de fécondation forcée ou d’insémination).
Difficulté d’élevage : Probablement facile. Les retours d’élevages manquent encore pour évaluer la difficulté de maintien de cette espèce.
Sources et Crédits :
Copyright Antariums v5® 06/2025
Publications myrmécologiques :
– Dalla Torre, K. W. 1893. Catalogus Hymenopterorum hucusque descriptorum systematicus et synonymicus. Vol. 7. Formicidae (Heterogyna). Leipzig: W. Engelmann, 289 pp. (https://www.antcat.org/references/124002)
– Mayr, G. 1876. Die australischen Formiciden. Journal des Museum Godeffroy 12:56- 115. (https://www.antcat.org/references/127196)
– McArthur, A. J.; Adams, M. 1996. A morphological and molecular revision of the Camponotus nigriceps group (Hymenoptera: Formicidae) from Australia. Invertebrat Taxonomy 10:1-46. (https://www.antcat.org/references/131858)
– Petit, S.; Stonor, M.; Weyland, J.; Gibbs, J.; Amato, B. 2019. Camponotus ants mine sand for vertebrate urine to extract nitrogen. Austral Ecology. 45. 10.1111/aec.12840. (https://www.researchgate.net/publication/337697418_Camponotus_ants_mine_sand_for_vertebrate_urine_to_extract_nitrogen_Ants_mine_urine_in_sand_for_nitrogen)
Sites Internet :
- Antcat.org
- Antwiki.org
- Antmaps.org
- Antweb.org
- Inaturalist.org
- Formiculture.com – Blog de Wegmier (https://www.formiculture.com/topic/14122-camponotus-fedtschenkoi-wegmier/#entry158516)