(⚠️Problèmes majeurs ⚠️)
AVERTISSEMENT : Cette fiche peut apparaître comme moins détaillée que d’autres présentes sur Antariums. Cela s’explique par le fait que, comme la plupart des Camponotus élevées, cette espèce est peu étudiée. Par souci de rigueur, seules les informations fiables, bien que limitées, y sont donc présentées.
1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :
Famille : Formicidae
Sous-famille : Formicinae
Tribu : Camponotini
Genre : Camponotus
Sous-genre : Myrmaphaenus
Espèce : Camponotus rosariensis
Taxonomiste et année de description : Décrite par Forel en 1912.
Noms vernaculaires : Aucun. Les Camponotus dans leur ensemble sont surnommées en anglais carpenter ants (« fourmis charpentières ») ou sugar ants (« fourmis à sucre »).
Synonymes et anciens noms utilisés : Ancienne sous espèce de Camponotus blandus, depuis 2007 elle est considérée comme espèce à part entière.
Étymologie genre : Du grec ancien χαμπή (kampé), « courbé », et νῶτον (nôton), « dos », en référence au mesosoma souvent arqué des Camponotus.
Étymologie espèce : Du latin rosarensis faisant référence à la localité d’origine de la ville de Rosario en Argentine.
2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :
TAILLE OUVRIÈRES : 8,5 à 12,5 mm

TAILLE GYNE : 13 à 15 mm

TAILLE MÂLE : ?? mm
[Photo indisponible]
Morphisme : Polymorphisme continu ; on observe tous les intermédiaires de taille entre les minors frêles et les majors à grosse tête. Au sein d’une même colonie, les différences de taille entre ouvrières peuvent dépasser le simple au double.
Identification : Les ouvrières de Camponotus rosariensis peuvent être distinguées de l’espèce proche C. blandus par leur tête plus élargie à l’arrière et leur mésosoma moins convexe ; elles peuvent également être différenciées de C. pellitus par leur tête et mésosoma rougeâtres et, chez les majors, leur pilosité plus dense sur les joues ainsi que leurs lobes occipitaux plus développés.
Description et particularités physiques : Tête et thorax rouge brique, le gastre est plus foncé mais compte une fine pubescence créant des gros reflets dorés. Cette pubescence se retrouve aussi légèrement sur le pronotum et la tête.
3) BIOLOGIE :
Description du biotope : Cette espèce vit dans des zones semi-humides subtropicales d’Amérique du Sud, tels que des forêts arbustives ou les pampas alluviales

Nidification : Les nids sont terricoles.

Démographie : Inconnue. De nombreuses Camponotus dépassent plusieurs milliers d’ouvrières à maturité, mais leur fréquente polydomie rend leur démographie exacte difficile à estimer.
Particularités comportementales : Camponotus rosariensis fourrage au sol et sur la basse végétation.
Alimentation : Comme la plupart des Camponotus, elles semblent se nourrir principalement de liquides sucrés, que ce soit sous la forme de miellat de pucerons, de nectars de fleurs ou de fruits tombés, et complémentent ce régime en récupérant des insectes ou vertébrés fraîchement morts. Certaines espèces de Camponotus consomment en outre des excréments de vertébrés, bien que ce ne soit pas spécifiquement documenté chez C. rosariensis.

Essaimage : Inconnu. La stratégie de reproduction de la grande majorité des Camponotus est le male aggregation syndrome, c’est-à-dire le mode d’essaimage « classique » : les mâles forment un essaim aérien, dans lequel les gynes volent ensuite afin de s’accoupler.
Gynie : Inconnue. La plupart des Camponotus sont monogynes, même si certaines peuvent être oligogynes ou polygynes.
Fondation : Indépendante et claustrale ; après l’essaimage, la reine s’aménage une loge de fondation où elle élèvera une première génération d’ouvrières en puisant dans ses réserves, sans se nourrir durant tout ce temps.

4) RÉPARTITION :
Camponotus rosariensis se trouverait en Argentine et au Paraguay.
5) ÉLEVAGE :
AVERTISSEMENT : Les retours d’élevage manquent sur cette espèce peu souvent maintenue. Les informations données dans cette partie sont donc susceptibles d’être revues.
Température de maintien : Entre 22 °C et 26 °C.
Hygrométrie : Environ 50 à 60 % de la surface du nid pourra être humidifiée. La nymphose se fait dans un cocon, les nymphes nues sont un signe d’hygrométrie trop importante, ils donneront généralement des imagos handicapés ou ne donneront rien et seront mis au dépotoir.
Installation : Ces Camponotus se contentent généralement de tout nid artificiel classique (béton cellulaire, plâtre, pierre reconstituée, plexiglas…), tant que vous vous préparez à la grande démographie que peuvent atteindre les colonies matures. Nous vous déconseillons de maintenir la colonie en terrarium, où la contenir pourra devenir particulièrement difficile à terme.
Foreuse ? : Oui. Elles seront susceptibles de chercher à creuser ce qui peut l’être en cas de manque de place, c’est pourquoi le nid devra de préférence être blindé.
Diapause : En fonction de la localité d’origine de votre gyne, la colonie pourra éventuellement nécessiter des températures plus basses durant l’été austral. De manière globale, la maintenir à environ 15 °C de juin à août devrait être convenable.
Fondation : Claustrale ; une fois la reine placée en tube à essai, il n’y aura plus qu’à attendre l’arrivée des premières ouvrières sans la nourrir. Durant cette période, veillez à la maintenir dans le plus grand des calmes et éviter tout stress inutile.
Alimentation en élevage : Leur régime sera constitué de nourriture sucrée (divers pseudo-miellats, fruits, beetle jelly, bhatkar…) et d’insectes fraîchement tués. Même si l’utilité n’en est pas connue chez cette espèce, il faut noter que, chez certaines Camponotus, proposer occasionnellement de l’urée diluée à environ 1 % dans de l’eau pourrait favoriser le développement de la colonie (en tant que substitut à leur régime partiellement coprophage in natura). Cependant, cela reste encore incertain et mérite d’être plus amplement expérimenté.
Reproduction en captivité : Comme chez la très grande majorité des Camponotus, l’accouplement semble systématiquement avoir lieu en vol après la formation d’un essaim de mâles, ce qui empêche de pouvoir reproduire cette espèce en captivité (sauf à mettre au point un protocole de fécondation forcée ou d’insémination).
Difficulté d’élevage : On peut supposer qu’elle ne pose pas de difficulté notable mis à part sa démographie mature qui peut devenir un problème.
Sources et Crédits :
Publications myrmécologiques :
– Dalla Torre, K. W. 1893. Catalogus Hymenopterorum hucusque descriptorum systematicus et synonymicus. Vol. 7. Formicidae (Heterogyna). Leipzig: W. Engelmann, 289 pp. (https://www.antcat.org/references/124002)
– Forel, A. 1912. Formicides néotropiques. Part VI. 5me sous-famille Camponotinae
– Forel. Mémoires de la Société Entomologique de Belgique 20:59-92. (https://www.antcat.org/references/125232)
– Wild, A. L. 2007. A catalogue of the ants of Paraguay (Hymenoptera: Formicidae). Zootaxa 1622:1-55. (https://www.antcat.org/references/132622)
Sites Internet :
- Antcat.org
- Antwiki.org
- Antmaps.org
- Antweb.org
- Inaturalist.org