Fiche d'élevage : Camponotus substitutus

1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :

Famille : Formicidae
Sous-famille : Formicinae
Tribu : Camponotini
Genre : Camponotus
Sous-genre : Tanaemyrmex
Espèce : Camponotus substitutus

Taxonomiste et année de description : Forel, 1899 (sous le nom de Camponotus landolti r. substitutus), après Emery, 1894 (sous le nom invalide Camponotus extensus melanoticus substitutus).
Noms vernaculaires : Aucun. Les Camponotus dans leur ensemble sont surnommées en anglais carpenter ants (« fourmis charpentières ») ou sugar ants (« fourmis à sucre »).
Synonymes et anciens noms utilisés : Le taxon Camponotus melanoticus multipilis est considéré comme synonyme de C. substitutus.

Étymologie genre : Du grec ancien χαμπή (kampé), « courbé », et νῶτον (nôton), « dos », en référence au mesosoma souvent arqué des Camponotus.
Étymologie espèce : Du latin substitutus, « placé sous », « substitué ».

2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :

TAILLE OUVRIÈRES : Environ 7 à 13 mm ?
TAILLE GYNE : ?? mm
TAILLE MÂLE : ?? mm

[Photo indisponible]

Morphisme : Polymorphisme continu ; on observe tous les intermédiaires de taille entre les minors frêles et les majors à grosse tête. Au sein d’une même colonie, les différences de taille entre ouvrières peuvent dépasser le simple au double.

Identification : Parmi les autres Camponotus américaines du complexe maculatus, les majors de cette espèce pourront être reconnues par la combinaison de critères : présence de poils dressés sur les joues ; présence de poils dressés sur le scape, mais moins de 20 ; carène du clypeus interrompue ; propodeum arqué, non déprimé, continu avec le mésonotum. Voir la clé de Mackay & Delsinne, 2009.

Description et particularités physiques : Camponotus substitutus est une grande fourmi de coloration variable, consistant en un ensemble de teintes noires, brunes et jaunes. Les frêles minors contrastent fortement avec les robustes majors portant une grosse tête cordiforme.

3) BIOLOGIE :

Description du biotope : Cette espèce pourra avant tout être retrouvée dans des biotopes forestiers néotropicaux humides, secs et ouverts. Elle sera assez ubiquiste, et pourra être retrouvée dans une assez grande diversité de milieux, y compris en zone urbaine. Elle peut être retrouvée du niveau de la mer jusqu’à 1 500 mètres d’altitude.

Nidification : Les nids sont habituellement terricoles.

Démographie : Inconnue. Les colonies matures de Tanaemyrmex dépassent souvent plusieurs milliers d’ouvrières, mais leur fréquente polydomie rend leur démographie exacte difficile à estimer.

Particularités comportementales : Cette espèce, qui se montre dans la nature relativement timide, fourrage à la fois au sol et dans la végétation.

Alimentation : Cette espèce opportuniste profite de diverses substances sucrées, telles que le miellat d’Hémiptères ou le nectar de plantes, ainsi que des cadavres frais d’arthropodes ou même de vertébrés.

Essaimage : En fonction des régions de sa vaste aire de répartition, cette espèce semble susceptible d’essaimer tout au long de l’année, en particulier durant les saisons pluvieuses. Comme chez la majorité des Camponotus, il est probable que la stratégie de reproduction soit le male aggregation syndrome, c’est-à-dire le mode d’essaimage « classique » : les mâles forment un essaim aérien, dans lequel les gynes volent ensuite afin de s’accoupler.

Gynie : Inconnue. Les Tanaemyrmex sont généralement monogynes, plus rarement oligogynes ou faiblement polygynes.

Fondation : Indépendante et claustrale ; après l’essaimage, la reine s’aménage une loge de fondation où elle élèvera une première génération d’ouvrières en puisant dans ses réserves, sans se nourrir durant tout ce temps.

4) RÉPARTITION :

Cette espèce est très largement répartie du Mexique à l’Argentine, surtout le long de la façade Atlantique.

5) ÉLEVAGE :

⚠️(Avertissement )⚠️

Les retours d’élevage manquent sur cette espèce peu souvent maintenue en Europe. Les informations données dans cette partie sont donc susceptibles d’être revues.

Température de maintien : 23 °C à 28 °C. Veillez à adapter la température d’élevage au climat de la localité d’origine de votre colonie.

Hygrométrie : Environ 50 à 60 % de la surface du nid pourra être humidifiée.

Installation : Les Tanaemyrmex se contentent généralement de tout nid artificiel classique (béton cellulaire, plâtre, pierre reconstituée, plexiglas…) tant que vous vous préparez à la grande démographie que peuvent atteindre les colonies matures. Nous vous déconseillons de maintenir la colonie en terrarium, où la contenir pourra devenir particulièrement difficile à terme.

Foreuse ? : Oui. Les Tanaemyrmex chercheront généralement à creuser ce qui peut l’être en cas de manque de place, c’est pourquoi le nid devra de préférence être blindé.

Diapause : Pour cette espèce originaire de régions tropicales et subtropicales, aucune véritable diapause ne sera nécessaire. Cependant, les variations saisonnières de température seront à prendre en compte en fonction du climat de la localité d’origine de votre colonie.

Fondation : Claustrale ; une fois la reine placée en tube à essai, il n’y aura plus qu’à attendre l’arrivée des premières ouvrières sans la nourrir. Durant cette période, veillez à la maintenir dans le plus grand des calmes et d’éviter tout stress inutile.

Alimentation en élevage : Leur régime sera constitué de nourriture sucrée (divers pseudo-miellats, fruits, beetle jelly, bhatkar…) et d’insectes fraîchement tués. Au moins chez certaines Tanaemyrmex, proposer occasionnellement de l’urée diluée à environ 1 % dans de l’eau pourrait favoriser le développement de la colonie (en tant que substitut à leur régime partiellement coprophage in natura), mais cela reste encore incertain et mérite d’être plus amplement expérimenté.

Reproduction : Comme chez la très grande majorité des Camponotus, l’accouplement semble systématiquement avoir lieu en vol après la formation d’un essaim de mâles, ce qui empêche de pouvoir reproduire cette espèce en captivité (sauf à mettre au point un protocole de fécondation forcée ou d’insémination).

Difficulté d’élevage : Probablement facileLes retours d’élevage manquent encore pour estimer la réelle difficulté de maintien de cette espèce.

Sources et Crédits :

Publications myrmécologiques : 

Sites Internet :

  • Antcat.org
  • Antwiki.org
  • Antmaps.org
  • Antweb.org
  • Inaturalist.org
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