1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :
Famille : Formicidae
Sous-famille : Formicinae
Tribu : Camponotini
Genre : Polyrhachis
Sous-genre : Chariomyrma
Espèce : Polyrhachis hookeri
Taxonomiste et année de description : Lowne, 1865.
Noms vernaculaires : Green spiny ant (anglais), soit “fourmi épineuse verte”.
Synonymes et anciens noms utilisés : Les taxons Polyrhachis catalaucoidea et Polyrhachis hookeri aurea (qui ne sont actuellement plus utilisés) sont considérés comme synonymes de P. hookeri.
Étymologie genre : Du grec ancien πολύς, « grand » ou « nombreux », et ῥαχός, « épine dorsale », en référence aux grandes épines présentes sur le mesosoma et le pétiole de nombreuses Polyrhachis.
Étymologie espèce : Peut-être en référence à Joseph Dalton Hooker, un explorateur et botaniste britannique du dix-neuvième siècle.
2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :
TAILLE OUVRIÈRES : 6 à 7 mm

TAILLE GYNE : 7 mm

TAILLE MÂLE : 5 à 5,4 mm

Morphisme : Cette espèce est monomorphe ; la taille des ouvrières d’une même colonie reste assez constante.
Identification : Polyrhachis hookeri pourra généralement être distinguée des espèces proches par la coloration verte, bleue ou violette de sa tête et de son mesosoma. Les formes plus sombres pourront cependant être confondues avec d’autres Polyrhachis du sous-genre Chariomyrma.
Description et particularités physiques : Polyrhachis hookeri présente généralement une tête et un mesosoma densément sculptés et teintés de vert métallique ; cette coloration est cependant extrêmement variable, et pourra aller jusqu’au bleu voire au violet. Le gastre est plus lisse et moins métallisé, mais sa dense pubescence lui confère un reflet argenté ou doré. Son mesosoma est robuste, et porte comme le pétiole de grandes épines. D’importantes variations morphologiques, notamment en termes de taille, sont présentes entre les populations.
Les reines sont semblables aux ouvrières, mais pourront classiquement en être distinguées par un mesosoma plus volumineux et trois ocelles sur la tête. Les mâles, quant à eux, sont intégralement noirs.
3) BIOLOGIE :
Description du biotope : Cette espèce est surtout présente dans les milieux forestiers ouverts, mais pourra être retrouvée dans d’autres biotopes dégagés, y compris dans des milieux urbains. Elle atteint au moins 550 mètres d’altitude.

Nidification : Cette espèce est terricole. Les nids, à l’architecture superficielle, sont souvent établis sous des pierres ou des souches, ou entre des racines. Plus rarement, ils peuvent également être creusés dans le bois mort. Contrairement à d’autres Polyrhachis, elle n’utilise pas de soie dans la construction du nid.

Démographie : Non documentée. Les nids semblent faiblement peuplés, de l’ordre de quelques dizaines à quelques centaines d’ouvrières ; cependant, bien que ce ne soit pas spécifiquement documenté chez P. hookeri, de nombreuses autres Polyrhachis sont polydomes, et la démographie réelle des colonies pourrait ainsi être plus élevée.
Particularités comportementales : Les ouvrières fourragent au sol et dans la végétation, surtout en solitaire. Leur coloration spectaculaire pourrait être un cas de mimétisme batésien avec certaines Rhytidoponera telles que R. metallica ; en effet, la ressemblance de Polyrhachis hookeri avec ces fourmis à la piqûre douloureuse pourrait lui permettre d’être évitée par les prédateurs, bien qu’elle soit quant à elle inoffensive.
Alimentation : Dans la nature cette espèce se nourrit principalement de cadavres d’insectes en tout genre et de liquides sucrés provenant des plantes grasses, de fruits, ou tout autre aliment sucré. Elles sont voraces et opportunistes, on les observe régulièrement élever des aphides afin d’en récolter le miellat. Cette espèce semble se nourrir de diverses substances sucrées telles que le nectar de fleurs et le miellat d’Homoptères, ainsi que de restes d’Arthropodes.
Essaimage : Les essaimages se déroulent durant l’été austral. Les sexués peuvent être présents dans les nids dès novembre.
Gynie : Non documentée.
Fondation : Indépendante et semi-claustrale ; la gyne sort régulièrement de sa loge pour se nourrir et élever la première génération de couvain.
Cycle de développement : Non documenté.
4) RÉPARTITION :
Cette espèce est uniquement présente en Australie, surtout le long de la côte Est. Elle atteint Melbourne au Sud et remonte jusqu’à la partie tropicale du Queensland.
5) ÉLEVAGE :
Température de maintien : Environ 21 °C à 27 °C. N’hésitez pas à réaliser un gradient thermique et à adapter la température d’élevage et ses variations saisonnières au climat de la localité d’origine de votre colonie.
Hygrométrie : Environ 50 à 70 % de la surface du nid pourra être humidifiée.
Installation : Un tube à essai pourra être proposé aux fondations, puis n’importe quel nid classique conviendra aux colonies plus avancées. Installer la colonie en terrarium sera également une possibilité. Laisser du substrat et des morceaux de feuilles mortes dans l’aire de chasse sera préférable.
Foreuse ? : Non ?
Diapause : Les variations saisonnères de température devront suivre celles de la localité d’origine de votre colonie. De manière globale, un refroidissement durant l’hiver austral (environ de juin à fin septembre) sera nécessaire aux alentours de 10 °C.
Fondation : Semi-claustrale ; la gyne, qui sera placé dans un tube connecté à une aire de chasse, devra être régulièrement nourrie au cours de la fondation.
Alimentation en élevage : Cette espèce pourra être nourrie de liquides sucrés (divers pseudo-miellats, fruits…) et d’insectes fraîchement tués.
Difficulté d’élevage : Les retours sur le long terme manquent encore pour évaluer la difficulté d’élevage réelle de cette espèce, bien qu’elle paraisse relativement aisée de maintien, tant qu’il vous est possible de réaliser convenablement la diapause australe.
Sources et Crédits :
Publications myrmécologiques :
– Dalla Torre, K. W. 1893. Catalogus Hymenopterorum hucusque descriptorum systematicus et synonymicus. Vol. 7. Formicidae (Heterogyna).
– Leipzig: W. Engelmann, 289 pp. (https://www.antcat.org/references/124002) Forel, A. 1902j.
– Fourmis nouvelles d’Australie. Revue Suisse de Zoologie 10:405-548. (https://www.antcat.org/references/125129)
– Kohout, R. J. 2000. A review of the distribution of the Polyrhachis and Echinopla ants of the Queensland wet tropics (Hymenoptera: Formicidae: Formicinae).
– Memoirs of the Queensland Museum 46:183-209. (https://www.antcat.org/references/131629)
– Lowne, B. T. 1865b. Contributions to the natural history of Australian ants. Entomologist 2:331-336. (https://www.biodiversitylibrary.org/item/43656#page/370/mode/1up)
– Robson, S.; Kohout, R. 2007. A review of nesting habits and socioecology of the ant genus Polyrhachis Smith.. Asian Myrmecology. 1. 81-99. (https://www.researchgate.net/publication/225298319_A_review_of_nesting_habits_a nd_socioecology_of_the_ant_genus_Polyrhachis_Smith)
– Stitz, H. 1911a. Australische Ameisen. (Neu-Guinea und Salomons-Inseln, Festland, Neu-Seeland).
– Sitzungsberichte der Gesellschaft Naturforschender Freunde zu Berlin 1911:351-381. (https://www.antcat.org/references/129035)
Sites Internet :
- Antcat.org
- Antwiki.org
- Antmaps.org
- Antweb.org
- Inaturalist.org
- Wiktionnaire (https://fr.wiktionary.org/wiki/Wiktionnaire:Page_d%E2%80%99accueil)