Fiche d'élevage : Solenopsis fugax

Triturus
1) CLASSIFICATION ET SIGNIFICATION :
Famille : Formicidae
Sous-famille : Myrmicinae
Tribu : Solenopsidini
Genre : Solenopsis
Espèce : Solenopsis fugax
Taxonomiste et année de description : Latreille, 1798 (sous le nom de Formica fugax).
Noms vernaculaires : « Fourmi voleuse », « fourmi fugace ».
Synonymes et anciens noms utilisés : Pas moins de 22 taxons sont actuellement considérés comme synonymes de Solenopsis fugax, dont une quinzaine furent décrits par Bernard, qui considérait que l’extrême variabilité morphologique et biologique de cette fourmi recelait de multiples espèces même en France. Bien que la diversité cryptique sous Solenopsis fugax soit probablement largement moindre que ce que cet auteur considérait, certains de ces taxons ne sont en réalité classés en tant que synonymes qu’à titre provisoire, en attendant une révision future pour clarifier leur statut.
Étymologie genre : Du grec ancien σωλήν (sōlḗn), « tuyau », et ὄψις (ópsis), « vue », soit « en forme de tuyau ».
Étymologie espèce : Du latin fugax, « fugace, fuyant ».
2) MORPHOLOGIE ET IDENTIFICATION :
TAILLE OUVRIÈRES : 1,5 à 3 mm

TAILLE GYNE : 5,2 à 6,6 mm

Triturus
TAILLE MÂLE : 3,6 à 4,7 mm

Morphisme : Un faible polymorphisme continu est présent dans une partie des colonies, où des majors, plus d’une fois et demi plus grandes que les plus petites minors du même nid, se distinguent en outre par une coloration plus sombre et une tête proportionnellement un peu plus grosse. Ce polymorphisme serait surtout présent dans les colonies dont l’alimentation est variée.
D’autres colonies, qui seraient avant tout celles spécialisées dans la lestobiose, sont en revanche monomorphes, n’étant constituées que de minors.

Identification : Les ouvrières et reines de Solenopsis peuvent être distinguées de toutes les autres Myrmicinae françaises par leur massue antennaire constituée de deux très grands articles. Par la suite, dans la partie Nord de la France (ainsi qu’en Europe centrale au Nord des Alpes), seule S. fugax serait présente.
Dans le Sud, d’autres groupes d’espèces de Solenopsis bien plus rares sont présents ; parmi eux, le groupe fugax pourra être reconnu à la combinaison entre la grande taille des reines (plus de 5 mm) et leur mesosoma robuste (voir Galkowski et al., 2010).
En Europe centrale et de l’Est, S. fugax peut en outre être confondue avec l’espèce proche S. juliae, dont les dents du clypeus sont cependant plus fortement divergentes et le vertex des gynes moins sculpté. La distinction rigoureuse des deux espèces doit néanmoins de préférence passer par la morphométrie : voir Csösz et al., 2023.
En Grèce, une autre espèce du groupe fugax est par ailleurs isolée : S. crivellarii, qui pourra être distinguée de S. fugax au sens strict par la présence d’une courte bande noire sur la tête des majors.
Enfin, à Chypre se trouve S. cypridis, une espèce légèrement plus grande que S. fugax bien que la morphométrie soit nécessaire pour les séparer avec certitude.
Ailleurs sur le pourtour méditerranéen, et notamment dans le Sud de la France, il est par ailleurs possible qu’une certaine diversité cryptique persiste encore dans le groupe fugax, c’est-à-dire que plusieurs espèces s’y trouvent peut-être sans encore être distinguées rigoureusement.
Description et particularités physiques : Les ouvrières de Solenopsis fugax sont jaunes, fines et ne portent que de petits yeux, des caractères morphologiques liés à leurs mœurs endogées. Des variations de coloration sont cependant présentes, notamment dans les colonies polymorphes où les majors peuvent être distinctement rembrunies. Leurs fines mandibules ne portent que quelques dents acérées.
Les reines sont bien plus grandes et massives que les ouvrières. Elles sont noires ou brun sombre, à l’exception de leur gastre habituellement plus clair, qui se distend souvent en physogastries jaunâtres. Parmi toutes les fourmis françaises, les Solenopsis du groupe fugax sont celles chez qui le dimorphisme entre ouvrières et reines est le plus prononcé.
Les mâles, quant à eux, sont entièrement noirs, et n’ont qu’une très petite tête contrastant singulièrement avec leur mesosoma très massif.
3) BIOLOGIE :
Description du biotope : Cette espèce est présente dans une très large gamme de biotopes, bien qu’elle soit surtout associée à des milieux ouverts et exposés, surtout dans le Nord. On pourra ainsi souvent l’observer dans les prairies relativement ensoleillées et sèches. Elle est également très fréquente dans les milieux anthropisés, et pourra ainsi s’établir dans les jardins, les parcs urbains, et toutes autres étendues de terre même au cœur des grandes villes. D’autant plus dans le Sud, il est également possible de l’observer sous le couvert des bois clairsemés. Elle est présente jusqu’à 1 500 mètres d’altitude en montagne.
Nidification : Les nids sont terricoles, souvent partiellement construits sous des pierres, et sont constitués d’un réseau de tunnels très étroits connectés à quelques galeries plus larges. Ils n’ont souvent pas d’entrée visible de l’extérieur, sauf durant les essaimages. Ils sont fréquemment construits à la périphérie des nids d’autres fourmis.

Triturus
Démographie : Les colonies peuvent être très populeuses, et avoisineraient en moyenne 50 000 ouvrières. Dans certains cas, elles pourraient atteindre plusieurs centaines de milliers d’ouvrières.
Particularités comportementales : Le fourragement de Solenopsis fugax est presque exclusivement endogé, c’est-à-dire qu’il a lieu sous terre ; en-dehors des essaimages, les ouvrières ne sont ainsi qu’exceptionnellement observées au grand jour.
Elles pratiquent la lestobiose, c’est-à-dire que leurs nids sont souvent juxtaposés à ceux de fourmis plus grandes dans lesquels elles entrent régulièrement pour se nourrir, en l’occurence en y consommant le couvain. Afin de s’y infiltrer, elles creusent jusqu’au nid ciblé des galeries trop étroites pour que les ouvrières hôtes puissent y passer. Une fois qu’une chambre contenant du couvain est repérée par les éclaireuses, de nombreuses autres ouvrières y sont recrutées. Elles font suinter de leur aiguillon un venin extrêmement répulsif dissuadant les ouvrières hôtes de s’attaquer à elles, et finissant même par totalement les chasser des salles où des recrutements sont mobilisés, ce qui permet aux pillardes de profiter du festin sans danger.
En cas de besoin, leur aiguillon peut également être utilisé pour infliger des piqûres directes, dont une seule suffit pour tuer de grandes fourmis telles que des Formica en quelques instants. Bien qu’elles ne cherchent pas particulièrement à piquer l’humain et que leur aiguillon peine à traverser l’épiderme lorsqu’elles le tentent, des éruptions cutanées peuvent s’ensuivre quand elles y parviennent, même si la piqûre en elle-même est totalement indolore. Son potentiel allergène ne semble pas connu.
Malgré leur discrétion causée par leurs mœurs endogées, ces fourmis peuvent être très abondantes dans leurs biotopes de prédilection, parfois avec près d’un nid par mètre carré. Cette abondance, couplée à la grande taille des colonies, leur permet de constituer jusqu’au quart de la biomasse totale des fourmis présentes dans ces milieux.
Des commensaux peuvent être présents dans leurs nids, tels que les Diapriidae Solenopsia imitatrix et Lepidopria pedestris. Ces derniers pénètrent dans les colonies de Solenopsis fugax pour y passer l’hiver, et y profitent du gîte, mais aussi du couvert en sollicitant des trophallaxies des ouvrières hôtes. En retour, ils produiraient une substance attractive que les fourmis lèchent abondamment.
Alimentation : En fonction des populations et des colonies, la prédation de couvain d’autres fourmis occupe une part très variable de l’alimentation de Solenopsis fugax ; certaines colonies en font leur principal apport en protéines, là où d’autres sont au contraire totalement indépendantes. Lorsqu’elle ne pratique pas ou peu la lestobiose, elle prédate d’autres arthropodes qu’elle trouve dans le sol. En outre, elle consomme le miellat des pucerons de racine qu’elle élève dans ses nids.
Essaimage : Les essaimages ont principalement lieu en septembre et en octobre, mais peuvent commencer dès août (bien plus rarement juillet) et se poursuivre jusqu’en novembre. A ce moment, de grandes entrées de nid, gardées par de nombreuses ouvrières, sont ouvertes pour permettre le passage des sexués.
Les essaimages ont lieu suivant le male agregation syndrome : les mâles constituent un essaim aérien, dans lequel les gynes volent ensuite afin de s’accoupler. Ces essaims ne sont souvent formés qu’à quelques mètres du sol, les rendant ainsi beaucoup plus facilement observables que chez la plupart des autres fourmis.
A cette caractéristique s’ajoute le très grand nombre de sexués participant souvent à ces essaimages, ce qui leur vaut de pouvoir être particulièrement massifs et parfois spectaculaires.
Gynie : Certaines colonies comporteraient jusqu’à une vingtaine de reines, mais la nature exacte de cette association ne semble pas documentée. Dans d’autres cas, elles pourraient également être monogynes. De fait, la gynie de cette espèce reste encore assez incertaine, et est peut-être variable en fonction des populations.
Fondation : Indépendante et claustrale ; après l’essaimage, la reine creuse une loge dans la terre et ne la quitte plus jusqu’à l’émergence des premières ouvrières, en puisant dans ses très abondantes réserves pour élever le couvain de cette première génération. La fondation n’aurait souvent lieu qu’après une première diapause.
Cycle de développement : Exogène-hétérodynamique ; l’arrêt du développement en vue de la diapause serait principalement induit par les conditions extérieures, telles que la baisse automnale de température.
4) RÉPARTITION :
Cette espèce est répartie dans une majeure partie de l’Europe, sauf dans les régions les plus septentrionales. Elle est par ailleurs présente en Afrique du Nord (au Maroc, en Algérie et en Tunisie) ainsi que dans l’Ouest de l’Asie.
En France métropolitaine, elle peut être observée dans toutes les régions, et est commune presque partout.
5) ÉLEVAGE :
Température de maintien : 20 °C à 29 °C. Pour les grandes colonies, n’hésitez pas à créer un gradient thermique à l’intérieur du nid, avec un point chaud et un point froid. Cependant, attention à ne pas chauffer le nid par le dessous, au risque de créer de la condensation où des ouvrières pourraient se noyer.
Hygrométrie : Environ 50 % à 80 % de la surface du nid pourra être humidifiée.
Installation : Une fois la fondation passée, un tube classique pourra continuer à contenir plus d’un millier de ces très petites fourmis. Par la suite, elles pourront s’accommoder de tout type de nid tant que son système d’humidification est efficace et qu’il prend en compte la taille réduite des ouvrières ; veillez en particulier à ce qu’aucun interstice (sous les vitres, dans les raccords…) ne les laisse passer.
Il vous faudra également faire attention à ce que la barrière anti-évasion soit particulièrement efficace, puisqu’elles sauront là encore exploiter la moindre faille pour se faufiler. Puisque les ouvrières ont tendance à se coller dans l’huile de paraffine, d’autres anti-évasions tels que le talc seront à privilégier, en veillant à en appliquer une épaisse couche.
Enfin, il convient de noter qu’il est possible d’ajouter du substrat dans l’installation, auquel cas la colonie pourra l’utiliser pour diverses constructions ; cependant, une perte de visibilité pourra s’ensuivre.

Foreuse ? : Inconnu ? Dans le doute, il sera préférable de blinder leur nid.
Diapause : La diapause est obligatoire, et devra durer environ trois mois et demi à quatre mois (à peu près de novembre à mars) à une température allant de 2 °C à 10 °C. Le couvain passe l’hiver au stade larvaire.
Fondation : Indépendante et claustrale ; il sera inutile de nourrir la reine durant la fondation, ses réserves excédant largement ce qui lui est nécessaire pour élever une génération d’ouvrières. Selon les cas, la reine peut fonder avant l’hiver, n’avoir que des larves à ce moment, ou même ne pas avoir encore pondu ; quoi qu’il en soit, il sera nécessaire de lui faire passer une diapause aussi rigoureuse que pour les colonies plus avancées.
Il est essentiel de permettre aux reines d’être très confinées ; à ce titre, les larges tubes classiques (de 16 mm de diamètre) n’offriront souvent qu’un faible taux de réussite. Des tubes de diamètre plus étroit (au maximum 10 mm) seront à privilégier, en veillant à pousser le coton au maximum afin de créer une loge de moins de 10 mm de long.
Le problème des petits tubes est que leur réserve d’eau s’évapore souvent au bout de quelques mois seulement, ce qui s’accorde mal avec la fondation de Solenopsis fugax, qui peut parfois se prolonger plus de huit mois en prenant en compte la diapause. De ce fait, soit il vous faudra déménager la gyne au cours de la fondation, soit il sera nécessaire d’opter pour une solution plus durable.
L’une d’entre elles est d’effectuer la fondation dans un tube Eppendorf. Il sera coupé à sa plus petite extrémité, où se trouvera la loge de fondation, et qui pourra être refermée avec un petit morceau de coton une fois que la reine y sera placée. De l’autre côté, un gros morceau de coton pourra être tassé et constituera la réserve d’eau ; le tube sera refermé, et un petit trou sera percé au-dessus de ce coton afin de pouvoir l’humidifier en y versant régulièrement quelques gouttes d’eau, par exemple à l’aide d’une pipette. Il faudra cependant veiller à éviter les excès d’humidité, et l’eau ne doit jamais suinter du côté de la loge de fondation.


Une option alternative sera de proposer à la reine un tube classique dont le fond sera rempli de substrat, afin qu’elle puisse y creuser une loge à sa guise. Cependant, cela pourra rendre difficile le suivi de la fondation en cas de manque de visibilité, et, en particulier, le moment de l’émergence des premières ouvrières ne sera pas toujours aisé à remarquer.

Une fois que les premières ouvrières auront émergé, l’étroitesse de la loge sera moins importante, et il sera possible de transférer la fondation dans un tube plus profond afin de faciliter le nourrissage. En effet, les premières ouvrières de cette espèce endogée ont tendance à ne se risquer que très peu dans les aires de chasse qui sont mises à leur disposition ; de ce fait, les nourrir en tube jusqu’à ce que quelques dizaines d’ouvrières soient présentes est préférable avant qu’une aire de chasse soit raccordée. Même à ce moment, il sera d’abord préférable de placer la nourriture à proximité directe de l’ouverture du tube, jusqu’à ce que les ouvrières soient plus nombreuses à s’aventurer au-delà.

Alimentation en élevage : Comme la majorité des fourmis, cette espèce devra être nourrie de substances sucrées et de protéines.
Concernant les premières, n’importe quels pseudo-miellats classiques feront l’affaire, mais devront être distribués imbibés dans du coton afin d’éviter les noyades ; alternativement, les morceaux de pommes et autres fruits sucrés leur conviendront également tout à fait.
Quant aux protéines, elles pourront être constituées par des insectes (blattes, mouches, grillons, vers de farine…) fraîchement tués. D’autant plus pour les petites fondations, les plus grosses proies pourront être découpées afin de permettre un accès facile à l’hémolymphe. En outre, de manière facultative, du couvain de fourmis vivant pourra directement être distribué, et sera très apprécié.
Même lorsque les insectes sont secs depuis plusieurs jours, les ouvrières continueront parfois d’y creuser, en y détachant de très petits morceaux qui sont ensuite directement donnés aux larves.

Détails à ajouter : Bien qu’elles puissent se montrer timides dans l’aire de chasse juste après la fondation, les colonies fourragent abondamment par la suite, et les recrutements peuvent être rapides et denses sur la nourriture.
Surtout lors de la fondation, les reines restent souvent recourbées et adossées sur une paroi de leur loge ; cette posture inhabituelle peut surprendre au premier abord, mais est tout à fait normale chez elles. Souvent, les œufs et les jeunes larves de la première génération sont d’abord tenus sur la face ventrale du gastre de la reine.

Compte tenu de la petite taille des ouvrières et de leur tendance à continuer à se nourrir dans les restes d’insectes secs, le nettoyage devra se faire très méticuleusement, en veillant à broyer délicatement les déchets afin de vous assurer de ne pas jeter des fourmis par mégarde.
Sur le long terme, elles pourront atteindre des démographies très importantes, même si la taille maximale que peut atteindre une colonie monogyne ne semble pas précisément documentée, et que les colonies matures en élevage manquent pour se le représenter convenablement.
Enfin, bien que cette option puisse sembler séduisante au premier abord, il convient de noter que tenter de reproduire la lestobiose en élevage en connectant le nid à celui d’une autre espèce plus grande semble a priori être une mauvaise idée. En effet, même dans le meilleur des cas, la colonie de Solenopsis fugax finira par devenir trop grande pour que son vol de couvain ait un impact négligeable sur les hôtes, et ses fréquents raids l’affaibliront et la stresseront considérablement ; d’autre part, dans le pire des cas, la colonie de l’autre espèce pourra purement et simplement être décimée.
De fait, il a été observé que, dans des conditions d’élevage, Solenopsis fugax est parfois capable de mener des raids violents sur les colonies voisines et en tuer en moins d’une journée toutes les ouvrières, qui, sans espace pour échapper aux pillardes, finissent par se faire piquer. Pour cette raison, en cas d’évasion, il vous faudra également faire particulièrement attention aux autres fourmis se situant à proximité de leur installation.
Reproduction en captivité : Cette espèce s’accouplant en vol dans des agrégations de mâles, l’accouplement spontané ne semble pas accessible en élevage, et leur reproduction en captivité ne sera donc pas envisageable sans fécondation forcée ou insémination.
Difficulté d’élevage : Assez facile ? Bien que la fondation puisse être une étape délicate, elle restera assez accessible pour les éleveurs qui sauront lui consacrer la rigueur et la patience requises. Une fois le cap des quelques dizaines d’ouvrières dépassé, la colonie grandira sans peine et tolèrera relativement bien les erreurs du débutant. Cependant, sur le long terme, la grande démographie que peuvent atteindre les colonies combinée à la très petite taille des ouvrières, et donc à leur aisance à s’évader, pourra les rendre difficiles à contenir.

Sources et Crédits :
Publications myrmécologiques :
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Sites Internet :
- Antcat.org
- Antwiki.org
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- Antarea.fr
- Inaturalist.org
- Wiktionnaire (https://fr.wiktionary.org/wiki/Wiktionnaire:Page_d%E2%80%99accueil)